Ce podcast présente les communications des « Premières rencontres langues et sciences » dont l’objectif est de mettre en lumière les enjeux linguistiques des formations ouvertes à l’international.
Dans l’enseignement et la recherche universitaires, les choix linguistiques ne sont pas sans conséquence scientifique. Considérée d’un point de vue stratégique, l’assertion est évidente : notoriété, performance, attractivité des chercheurs comme des établissements imposent de communiquer en anglais. Mais d’un point de vue cognitif, la donne est à la fois plus complexe et moins discutée, au nom des impératifs précédents. Pratique-t-on la science ou parle-t-on de la science de la même manière lorsque les échanges ne se font pas dans la langue maternelle ? Les différentes disciplines sont-elles à égalité face à l’anglicisation des savoirs ? Ces dimensions pratiques, éducatives, politiques, cognitives sont aujourd’hui en jeu dans les politiques d’ouverture et de compétition internationales des universités. Elles ne touchent plus seulement l’activité de recherche, mais aussi la formation et donc la transmission des connaissances scientifiques. Or, les conditions et les conséquences d’un changement de la langue d’enseignement sont peu explicitées. De manière générale, les interactions entre politiques linguistiques et politiques scientifiques ne portent pas à débat, en dehors des cercles de spécialistes. Pour les usagers, enseignants et étudiants, français ou étrangers, c’est l’injonction à la pratique de la langue scientifique internationale qui domine, comme si les nombreux questionnements sur le changement de langue n’avaient pas lieu d’être dans l’enseignement des disciplines scientifiques, qu’elles soient exactes ou humaines et sociales. Sans remettre en cause la nécessité d’une communication internationale, mais au contraire pour augmenter nos capacités de la maîtriser, de la gérer et de l’utiliser sans y être soumis, les organisateurs des Rencontres Langue et Science se donnent pour objectif de mettre en débat ces différents enjeux.
Les épisodes (5)
- Programme de la journée
Mots-clés : Langues et sciences, politique linguistique et politique scientifique, enseignement disciplinaire et langue étrangère, formations ouvertes à l'international, parcours international, sciences en langue étragère ---
Auteur(s) : LANSAD - Université Stendhal Grenoble 3 ---
Paru le 12 Oct 2012 13:50:50 ---
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- Valoriser le plurilinguisme dans la science : enjeux d’une politique linguistique à l’université
Laurent Gajo
La science se formule et se reformule. Les langues interviennent à différentes étapes du travail scientifique : élaboration des savoirs, diffusion au sein de la communauté scientifique, enseignement académique, vulgarisation. A chacune de ces étapes, le plurilinguisme joue un rôle, mais de nature variable.
Après avoir rappelé les conditions d’une science plurilingue, nous verrons comment l’université peut endosser une responsabilité en termes de diversification linguistique. Une telle responsabilité se traduit principalement dans la définition d’une politique linguistique, dont nous envisagerons les ingrédients et les arguments. Nous nous appuierons notamment sur l’exemple de quelques universités suisses, concernées à des degrés divers par les langues nationales et l’internationalisation de la recherche.
Mots-clés : Langues et sciences, politique linguistique et politique scientifique, enseignement disciplinaire et langue étrangère, formations ouvertes à l'international, parcours international, sciences en langue étragère ---
Auteur(s) : LANSAD - Université Stendhal Grenoble 3 ---
Paru le 12 Oct 2012 13:49:48 ---
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- Three dimensions of integrated language learning and disciplinary learning
Philip Shaw
One dimension that we can discuss when considering using a second language in higher education is the extent to which language learning is structured as a course component. The two poles are Content and language integrated learning and second-language-medium instruction.
CLIL is a teaching approach in which language and disciplinary content are equally targets of the learning process. Learning outcomes are specified for both targets, both types of learning product are tested, and teaching is adapted to the demands of both learning processes. SLMI (or English-medium instruction as we may call it in this context), by contrast, is the use of a language which is not the learners’ first language to learn a discipline. This may have the incidental effect that proficiency in the second language is improved in some areas, but this is not a specified learning outcome.
A second dimension is the extent second-language use required. In Scandinavia, for example it is very common for textbooks to be in English while all teaching and testing is in the first language. Sometimes lectures and reading are in the second-language, but discussion and examination in L1, the first language. Sometimes students can choose which language to express themselves in. Finally, some versions of CLIL and SLMI forbid participants from using L1 at all.
A third dimension is the status of the second language in the social context. How mature are the students? How much disciplinary knowledge do they have? How much exposure have students had to L2 in speech or writing? Are they familiar with films, books, television, Wikipedia in the second language? How similar is terminology in L1 and L2? How confident and proficient are teachers and learners in the L2? Is teaching in L2 mainly to accommodate international students, or is it mainly for local students?
My presentation discusses these dimensions of difference, focusing to some extent on Scandinavian and Spanish experience, and then considers what might be appropriate decisions in other contexts and the implications for teaching and testing techniques of these decisions.
Mots-clés : Langues et sciences, politique linguistique et politique scientifique, enseignement disciplinaire et langue étrangère, formations ouvertes à l'international, parcours international, sciences en langue étragère ---
Auteur(s) : LANSAD - Université Stendhal Grenoble 3 ---
Paru le 12 Oct 2012 13:48:46 ---
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- Ce n’est pas forcément aussi simple qu’on peut le croire : Rapport d’un débutant enseignant la chimie aux étudiants internationaux à l’Université de Grenoble
Mark E. Casida
Commençant en 2011-2012, une section de CHI 110 (premier semestre de chimie à l'université) est enseignée en anglais. Je propose de vous raconter mes expériences positives et négatives. De la difficulté pour moi, « anglophone de Québec », de traduire mes propres notes à moi du français en anglais, à la conscience que la façon que la chimie est enseignée n'est pas aussi internationale qu'on puisse le croire.
Mark E. Casida est un chimiste théoricien anglophone qui a passé 10 ans de sa vie à l'Université de Montréal avant d’être nommé Professeur de Chimie à l'Université Joseph Fourier (Grenoble I) en 2001. Il a enseigné la chimie au niveau universitaire dans une forme ou une autre pendant les trente dernières années, initialement en anglais et maintenant le plus souvent en français. Il est responsable du premier semestre de chimie de l'université Joseph Fourier depuis l'année dernière.
Mots-clés : Langues et sciences, politique linguistique et politique scientifique, enseignement disciplinaire et langue étrangère, formations ouvertes à l'international, parcours international, sciences en langue étragère ---
Auteur(s) : LANSAD - Université Stendhal Grenoble 3 ---
Paru le 12 Oct 2012 13:47:47 ---
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- Améliorer les compétences en anglais médical : Le nouveau challenge de l’UFR Médecine de Grenoble
Carole Schwebel
Pour optimiser les productions écrites et orales utiles aux futurs médecins, les responsables pédagogiques de l’UFR médecine de Grenoble ont souhaité développer l’enseignement de l’anglais tout au long du cursus des études médicales.
La collaboration étroite entre la cellule pédagogique et les linguistes de l’U.F.R. permet depuis 2010 un enseignement de l’anglais médical par des médecins volontaires sous la forme de cours magistraux sur des thématiques préparées en amont avec les enseignants de langue lors de travaux dirigés.
Ces cours médicaux en anglais sont intégrés dans les enseignements regroupés de la formation hospitalo-universitaire et valorisés par une question en anglais lors des épreuves docimologiques du second cycle des études médicales.
L’objectif à moyen terme est de dispenser 50 % des enseignements de formation initiale en anglais.
Carole Schwebel : MD, PhD est médecin au CHU de Grenoble, adjoint pédagogique et responsable médical de l’enseignement de l’anglais à l’UFR médecine de l’Université Joseph Fourier de Grenoble. La cellule pédagogique grenobloise de l’UFR médecine est particulièrement innovante dans ses réformes pédagogiques.
Mots-clés : Langues et sciences, politique linguistique et politique scientifique, enseignement disciplinaire et langue étrangère, formations ouvertes à l'international, parcours international, sciences en langue étragère ---
Auteur(s) : LANSAD - Université Stendhal Grenoble 3 ---
Paru le 12 Oct 2012 13:45:08 ---
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